Barrière, escalier et entretien du verger

30/08/2022

Un nouvel épisode estival s'achève tout juste avec la tenue de ce troisième chantier d'août. Une équipe venant de tous horizons, d'âge et de cercles d'amis différents et avec la participation officielle du dernier Henry de la fratrie : Simon !

Tous les yeux étaient rivés sur l'annexe cet été, avec le projet à moyen terme d'aménager un dortoir à l'étage pour accueillir en dur les participant·es au chantier et/ou des woofers, avec un espace chill pour se poser au sec en prime. Pour cela, il nous fallait commencer par une barrière (dénichée d'occasion sur leboncoin, bravo Didier !) et un escalier (fait maison) ! Le doux vrombissement poussiéreux de la ponceuse nous a accompagné toute la semaine, suivi de la forte odeur de sardine de l'huile de lin... (on était fin prêts pour du Patrick Sébastien à la fin #refànepasfaire)

En y réfléchissant bien, on s'est dit que pour les gens du dortoir qui se lèvent la nuit, l'échelle, c'était un peu trop bancal... Donc dans la foulée, on s'est fait un petit escalier. Didier, notre ingénieur en chef, secondé précieusement par Gloria, nous a imaginé un escalier sur mesure aux marches larges et profondes. Plus de besoin de cordage pour stocker du matériel là-haut !
Ce chantier aura aussi été l'occasion de planter symboliquement notre première pancarte ! Aïe, aïe, aïe, maintenant qu'on est plus visibles, il va falloir tenir notre rang... On relève le défi ! Et ça commence par séparer nos bandes potagères des hautes herbes pour limiter l'invasion des adventices. Un gros boulot pour beaucoup de temps de désherbage économisé ensuite.

Pour ce chantier-là, on a profité de la présence et de l'expertise de Didier (ancien maçon et tailleur de pierres, puis électricien et enfin régisseur général) pour proposer une petite formation sur le maniement des outils et l'usage des consommables. Car même chez les abonné·es aux chantiers, les mauvaises habitudes s'installent vite et l'on a vite fait de s'abîmer soi ou les outils et/ou d'utiliser vis inox et clous neufs à tout bout de champ. Reprendre les bases ou les découvrir n'aura donc fait de mal à personne et l'on compte bien réitérer ces petits moments d'apprentissage vertical, suivis bien sûr de la mise en pratique.
Le deuxième gros chantier était la préparation de l'emplacement d'une future serre à semis au coin de l'établi. Après une taille rondelette, Lucie a enfilé sa tenue de cow-girl du Morvan pour s'attaquer aux racines et décaisser... pour finir par tomber sur un puits de canalisations enfoui ! (le 5e au compteur, on ne sait plus sur quoi on marche...) Génial ! ce sera peut-être l'occasion de récupérer plus facilement les eaux de pluie de la Petite maison.

Côté jardin, on a aussi pris soin de ce que l'on avait planté : Lou s'est passionnée pour la débroussailleuse et a coupé toute l'herbe du verger. Avant cela, toutes les herbes de cette prairie ont pu profiter de l'été et une multitude d'insectes a pu s'y abriter. Leur floraison était si belle à voir que l'on aurait eu tort de s'en priver. La seule directive de tonte consistait à épargner les genêts à balai, plante fixatrice d'azote, à la floraison très mellifère et au feuillage permanent qui pousse spontanément chez nous. Ils nous serviront à étoffer la haie brise-vent dès lors qu'on les transplantera au bon endroit, ou bien de paillis fertilisant une fois broyé. En attendant, on récupère toute la paille pour couvrir les cartons (pratiques, économiques, mais inesthétiques) que l'on pose autour des plantes comme paillis sur le long terme. Parfait pour limiter la pousse des adventices (le nom permacole pour parler des mauvaises herbes) qui feraient concurrence à nos frêles et jeunes plantes tout en conservant l'humidité et en nourrissant la vie du sol sur le long terme !

Un chantier sur 10 jours émaillé de fous rires, de discussions philosophiques, d'ateliers proposés par chacun.e, de jeux, de fatigue, de découvertes et de belles rencontres. La fourchette des âges s'est élargie et cela n'a pas empêché la mayonnaise (vegan de Felipe) de prendre, pas plus que la mixité de cercles d'amis très éloigné en apparence. Chouette ! ça nous conforte dans notre envie de faire venir toujours plus de personnes nouvelles et de tous horizons !

Alors un grand merci à tout·es celles et ceux qui ont participé à ce chantier, ponctuellement (on pense à l'équipe de choc de la Tournelle évidemment) ou entièrement. Ce lieu ne serait pas ce qu'il est sans vous et l'on en a bien conscience. Alors à très vite pour la suite des aventures !